Entretien avec Jacques Fénimore, auteur de Léa, prisonnière du désert.

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Entretien avec Jacques Fénimore, l'auteur de Léa, prisonnière du désert. Un auteur passionnant et aux multiples facettes !

Qu’est-ce qui vous a lancé dans la démarche d’écriture ? Notamment de Léa, prisonnière du désert ?

Une sourde et incompréhensible envie/besoin, qui m’accompagne depuis l’enfance. Il aura fallu des années pour oser passer à l’acte, puis déboucher sur la publication. Difficile de se sentir légitime quand on vient d’un milieu assez éloigné de la « culture ».

La démarche d’écriture a sans doute débuté quand j’ai abandonné à la naphtaline mon diplôme d’ingénieur, pour le journalisme qui signifiait pour moi, gagner sa vie en écrivant. Restait une dernière étape : s’autoriser la fiction.

Pour « Léa, prisonnière du désert », le déclic est venu d’un ensemble d’ingrédients : personnages, univers du western, errances troubles de l’adolescence... Et ma passion pour l’Histoire et ses zones d’ombre ; j’ai toujours eu envie d’y amener un peu de lumière, fut-elle terriblement crue, et d’humanité.

 

Avez-vous un moment ou un endroit préféré qui vous inspire lorsque vous écrivez ?

Pas vraiment. Les nuits d’insomnie qui offrent du temps, la marche en montagne qui dynamise la pensée... Mes personnages aussi m’inspirent. Je vois leur vie se dérouler devant moi, j’apprends à les connaître, autant qu’ils m’apprennent à me connaître.

 

Pourquoi avez-vous décidé d’écrire sur Bordeaux et les Landes, vous qui venez de Haute-Vienne ?

Tout simplement parce que j’ai vécu 30 ans à Bordeaux et dans ses environs. Et que je m’y sens toujours étranger. Une façon d’essayer de mieux la comprendre, l’apprivoiser peut-être ? Et quel décor !

 

On peut constater dans votre livre que vous faites montre d’une grande culture musicale et cinématographique. D’où proviennent ces sources ? Elles tombent comme ça, au hasard de vos écoutes radiophoniques, ou vous menez des recherches poussées ?

Comme le « héros » du livre, j’ai écrit cette histoire avec deux CD (« Harvest » de Neil Young et « Quoi » compilation de Jane Birkin) qui ont scandé et répondu en écho, à ses différents rebondissements.

Quant au cinéma, j’ai un réel amour du western. La Prisonnière du désert (livre et film) étant sans doute l’une des œuvres les plus riches : fabuleux scénario d’aventures, personnages non mièvres ou stéréotypés qui évoluent au fil de l’intrigue... sans compter les dimensions psychologiques, historiques, sociologiques, voire psychanalytiques.

Des recherches ? Un peu sur le cinéma, mais surtout pour les ressorts de l’histoire : lieux, background des personnages... nécessitent  pas mal de lectures. Bref, un travail assez journalistique.

 

Un nouveau livre en collaboration avec les éditions Cairn est-il en projet ?

Cela se pourrait... avec d’autres personnages et une plongée dans une autre période historique... mais il est encore tôt pour en parler.

 

Avez-vous lu une des sorties de la rentrée littéraire 2023 ? Si vous en avez lu plusieurs, lequel a été votre coup de cœur ?

J’avoue, je ne suis pas de près l’actualité littéraire. Par contre durant l’année écoulée, je peux citer plusieurs livres qui m’ont offert de merveilleuses nuits blanches. Pour être « corporate », je citerais « Juanita » de Simone Gélin, une belle histoire de femme farouche, « Eden Pax » de Frédéric Villar, pour le style flamboyant, « Corrompu » de Patrick Nieto... Mais aussi, « Traverser la nuit » d’Hervé Le Corre dont l’écriture atteint ici, pour moi, des sommets d’émotion...

Plus que par l’actualité littéraire, mes lectures sont plutôt guidées par mon inculture qui me permet de découvrir sur le tard de grands livres. Dernierds exemples : « Désert solitaire » d’Edward Abbey ; « Dans le jardin de l’ogre » de Leila Slimani.

Mon attention est aussi focalisée sur les auteurs américains : James Lee Burke, Jim Harrison, Larry Mac Murtry, A.B. Guthrie, James Ellroy...

 

A côté de l’écriture, avez-vous des passions qui vous animent ? Est-ce que vous faites notamment parti des nombreux supporters des Bleus pour cette Coupe du Monde de rugby 2023 ?

L’histoire, la culture potagère...

J’ai davantage pratiqué le basket que le rugby. Néanmoins dans l’école primaire de mon village, nous consacrions toutes nos récréations au rugby. Je suis donc tombé dedans très tôt, et je regarde avec plaisir cette Coupe du Monde, en espérant qu’elle marquera le triomphe du jeu et de l’imagination, sur la force brute. Un rêve de personnage de roman noir, non ?...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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