4ème de couverture :
A la suite de Gens de mer, gens de rivière en Gironde au XX° siècle, ce nouvel ouvrage redonne la parole aux marins. Des hommes et des femmes nous parlent de l'appel du grand large, des travaux maritimes scandés par le rythme incessant du flot et du jusant de l'estuaire de la Gironde, mais aussi de l'absence, de l'attente, des joies, des peines.
Bateliers, sabliers, terre-neuvas, canotiers, hommes de l'or noir, scaphandriers, hommes des docks, cuisiniers, écrivains maritimes, etc., tous décrivent avec passion des vies forgées dans le travail et l'amour du bien fait.
Les femmes évoquent sans concession des existences où l'on attend à quai le retour de son amoureux, où l'on suit son homme malgré vents et marées, où l'on élève seule ses enfants.
Les anciens se rappellent du Port de la Lune grouillant de monde, des embarquements et débarquements, des rythmes cadencés des grues à quai, des odeurs, des goûts, des sons, des figures, des lieux emblématiques.
Ces paroles viennent égayer un port qui avance dans les méandres de la modernité ; elles lui redonnent le sens d'une histoire collective, d'un territoire identitaire accompagné d'images et d'imaginaire. Elles agissent comme une nourriture affective qui renforce le lien entre la grande histoire de Bordeaux et de l'estuaire et les expériences singulières.
L'auteur :
Patrice Clarac est ethnologue. Il travaille à Bordeaux. Il a notamment publié Quartiers de vies, vies de quartiers au Bouscat au XX° siècle (Le Castor Astral) et Gens de mer, gens de rivière en Gironde au XX° siècle (L'Harmattan).
Extrait :
"Ces récits puisés dans la mémoire collective portuaire bordelaise doivent être considérés comme un bien commun hérité et partagé entre tous. Ils nous reconnectent avec une réalité enfouie dans l'épaisseur de l'histoire, nous enracinent dans des territoires révélés de sens, et nous donnent à transmettre des histoires porteuses de projets d'avenir."