Si l’on pouvait craindre que l’Observatoire plus que centenaire ne ferme avant la fin du nouveau
millénaire, la mobilisation des savants, du personnel, des élus locaux et de nombreux anonymes a
permis la poursuite de la recherche scientifique et une plus large ouverture du site au public.
Montagne singulière, tombeau du serpent Python, fils d’Hercule et de Pyrène, sacrée et redoutée
aux premiers temps de l’humanité, le Pic du Midi de Bigorre, que l’on croyait être la plus haute cime
des Pyrénées, devient dès la Renaissance un terrain de prédilection pour la recherche scientifique
et parfois au péril de sa vie !
Cartographes, botanistes, physiciens, météorologues et astronomes y ont écrit des pages importantes
des sciences : étude du rayonnement cosmique et de particules venus du fin fond du cosmos,
cartographie de la surface lunaire, observation des comètes, des planètes et des corps qui
composent l’univers, découverte d’un nouveau satellite de Saturne,
Sentinelle en avant de la chaîne, il a aussi attiré des artistes, des lettrés et des érudits comme Victor
Hugo qui le décrit comme le « nœud monstrueux de l’ombre et de l’azur, et son faîte est un toit sans
brouillard et sans voile, où ne peut se poser d’autre oiseau que l’étoile. »