Inspiré par les récits de son propre grand-père, Marie-José Basurco raconte la vie de Lucia et de sa famille à travers les décennies de la révolte des Asturies, en 1934, sévèrement réprimée par Franco, jusqu’en 1975, à la mort du dictateur. C’est l’histoire d’un double amour. Amour de Lucia, à la fois combattante, femme et mère, pour un homme, le beau Mikel, qui l’adore ; amour pour le peuple basque auquel tous deux appartiennent et dont le sombre destin va marquer l’union des amants du sceau de la tragédie. Roman politique ? Assurément.
Mais… ce serait mutiler l’ouvrage de Marie-José Basurco que de le réduire à cette dimension. Son fil rouge, c’est la quête obstinée du bonheur qui ne cesse d’animer Lucia. Lucia – et c’est là sa grandeur – n’abdique pas ! Son goût des choses de la vie résiste à la lente et irrésistible montée des forces de mort.
Le mot du préfacier :
« L’Exilée avait révélé le grand et singulier talent de Marie José Basurco. Alors que le roman français sombre dans les eaux tiédasses du nombrilisme, elle lance ses personnages sur la houle océanique de l’Histoire. Elle sait tricoter ensemble l’intime et le public, la recherche têtue du bonheur et le fracas de l’événement saccageur de la vie. » Gilles Perrault.