Depuis le XVIe siècle, la contemplation de la mer et des plages de Biarritz est source d’inspiration.
Chacun à leur manière, Ambroise Paré, Malesherbes, Victor Hugo, Flaubert ou encore Pablo Picasso, ont mis en valeur le rôle essentiel de l’élément marin dans la réputation du site. Bien sûr, sans l’impératrice Eugénie et Napoléon III, Biarritz ne serait jamais devenue une station balnéaire internationale. Grâce à eux, les « têtes couronnées » d’Europe découvrent et vantent la beauté de ce littoral. Pour les accueillir, des équipements touristiques et des demeures de style éclectique sont établis le long d’un front de mer qui participe aussi au charme de Biarritz. Ville singulière du fait d’être construite en amphithéâtre autour de plages nichées au pied de pentes et de falaises attaquées par la lame, Biarritz a toujours considéré la mer comme son propre miroir. En témoigne le succès récent du surf qui rajeunit l’image du lieu tout en plongeant le regard du contemplateur au-delà de la plage, au large de la mer, dans les vagues du puissant océan.
C’est bien une vieille relation que celle de Biarritz avec la mer et l’océan et il n’est pas inutile d’insister sur son authenticité, nourricière hier avec la pêche à la baleine, prisée par le tourisme depuis plus d’un siècle, capitale du surf aujourd’hui. C’est grâce à la pêche à la baleine que Biarritz entre dans l’Histoire. En effet, nous ne savons pas grand-chose de la vie que menaient les premiers hommes au néolithique ou à l’âge du fer près d’Ilbarritz ou à la Négresse. Il faut attendre la fin du XIIème, période de domination anglaise dans le duché de Gascogne, pour trouver référence à la pêche à la baleine dont les pêcheurs biarrots se fait une spécialité. Cela va durer jusqu’au début du XVIIIème siècle. On peut même considérer qu’elle a totalement disparu quand Malesherbes séjourne à Biarritz en aout 1767 (cf. le voyage de Monsieur de Malesherbes à Biarritz, Dax et Salies de Béarn publié par les Editions CAIRN). Milieu du XIXème siècle, ces pêches nourricières ont été remplacées par des activités bien plus lucratives, liées au séjour des « estrangers ». Biarritz est devenue une ville de villégiature où il n’est pas rare de croiser le couple impérial qui réside dans Villa Eugénie (cf. le livre de Marie-France LECAT aux Editions CAIRN). Il est évident que l’installation du couple impérial a accéléré le passage du village de pêcheurs à un village balnéaire et, dans ce processus qui se déroule dans un temps relativement court, l’impératrice Eugénie joua un rôle de premier plan. En l’espace d’un siècle, la population de la ville est multipliée par 13 passant de 1700 habitants en 1831 à 23000 en 1931. Tout au long de la période de belles villas viennent compléter un front de mer où s’alignent déjà les principaux équipements touristiques. (cf. Petite Histoire de la côte d’argent, éditions cairn. Les débuts des années 1950 est marquée par l’apparition du surf qui reste confidentielle jusqu’à la fin des années 1960. Les Tontons surfeurs ont « sanctuarisé » le spot de la côte des Basques en le présentant comme un site mythique ce qui par voie de conséquence a fait de Biarritz « la Mecque du surf »