Voilà la trace de papier de ces coiffes qui ont usé les yeux de tant d'ouvrières de l'aiguille et enchanté nos aïeules.
Les coiffes dessinent une carte vivante, elles sont le signe d'une identité, le jardin des femmes, leur parcelle de rêve et de beauté, et l'on retrouve dans ces objets familiers l'âme de celles qui les ont portés...
Le regard des peintres puis la publicité et les images d'Epinal guident nos pas à la découverte du monde des coiffes en France, qui nous mène vers celles de Toulouse et des pays d'Oc.
Madeleine et Françoise Besson révèlent, dans un chapitre passionnant, cet univers artisanal. La coiffe, objet fondamental du costume régional représente des centaines d'heures de travail, elle témoigne de l'activité inlassable de millions de mains dans des ateliers et des magasins aujourd'hui disparus.
De la Guyenne aux Pyrénées, en Gascogne, Auvergne, Limousin, Quercy, Aude et Roussillon, pour arriver à Toulouse et au Pays toulousain, le fil de notre découverte se déroule. Chaque coiffe est à elle seule l'image du temps et de l'espace, d'une vie et de la vie, elle marque l'existence des femmes.
A quoi cela tient-il que l'on soit d'abord étonné puis heureux de retrouver une coiffe ou l'image d'une coiffe portée par une femme il y a si longtemps ? Simplement à ce que l'on a oublié, dans le monde actuel, que l'objet le plus humble raconte une vie, que dans les formes si diverses de ces coiffes se trouve l'image d'un monde riche de ses différences, que dans cet apparent élément de l'apparence habite la véritable histoire d'un peuple.